1 Ces disques comportent quelques exemples de hollers et de chants qui s'en inspirent, musicalement ou par leur thème. À l'exception des rééditions de blues, qui portent le nom de leur interprète, il s'agit d'enregistrements de terrain.
Blind Lemon Jefferson — Il ne s'agit évidemment pas de hollers, mais probablement de la meilleure compilation de Blind Lemon, avec la qualité des rééditions Yazoo; elle inclut le seul titre qu'il ait joué au « bottleneck », Jack O'Diamond Blues.
Blues In The Mississippi Night — Un documentaire (audio) d'Alan Lomax : témoignages de Big Bill Broonzy, Memphis Slim et Sonny Boy Williamson qui évoquent en particulier l'insalubrité, l'insécurité et la violence des levee camps.
Compilations Rounder, Deep River of Song — Sans entrer dans le détail des six volumes présentés, il s'agit exclusivement de documents issus de la Bibliothèque du Congrès. La série n'est plus commercialisée, mais on peut en trouver quelques exemplaires à la Médiathèque musicale de Paris.
Gene Campbell — Excellent chanteur et guitariste du Texas (quoique passablement répétitif) dont les accents, et surtout les thèmes sont assez proches de ceux des amateurs enregistrés « sur le terrain ».
Jail House Bound — Une sélection des premiers enregistrements de John Lomax (1933) par Mark Allan Jackson. Elle comporte quelques cylindres restaurés, et le Levee Camp Holler de John « Black Sampson » Gibson.
Jaybird Coleman — Fréquemment cité comme un chanteur et harmoniciste influencé par le field holler, Coleman avait effectivement des mélodies atypiques et affectionnait les strophes de deux vers.
Leadbelly, vol. 1 — Ces titres gravés avec un matériel rudimentaire sont certainement les plus proches de ceux que Lomax avait recueillis durant le séjour de Leadbelly en prison — avec une qualité de son un peu plus acceptable.
Lightnin' Hopkins, sessions Aladdin — Les tout premiers blues de Hopkins étaient encore marqués par l'influence de ses aînés, et on retrouve dans certains breaks instrumentaux le « mode de Sol » si caractéristique des chants des levee camps
Living Country Blues, USA vol. 9 — Principalement des blues, mais également les interventions de quelqes protagonistes du film (et du livre) The Land Where the Blues Began, dont Joe Savage et Walter Brown (The levee : Four muleskinners, p. 235-255.)
Mississippi and Alabama — Il ne s'agit que d'un exemple, car la quasi-totalité des field recordings réédités par Document Records est disponible sous forme de CD, de CD-R gravés à la demande ou en téléchargement.
Negro Folk Music Of Alabama : Secular — Documents sonores recueillis par Harold Courlander en 1950 (voir chapitre 2), avec notamment Rich Amerson, Vera Hall, Enoch Brown et Annie Grace Horn Dodson.
Prison Songs, vol. 1 et 2 — Enregistrements réalisés par Alan Lomax au pénitentcier de Parchman en 1947 et 48 ; cette édition est actuellemnt introuvable, mais la plupart des morceaux sont accessibles depuis le site Cultural Equity.
Ramblin' Thomas — Musicien professionnl et guitariste au jeu complexe qui, mieux encore que Lonnie Johnson, pouvait reproduire les accents archaïques du holler (voir Poor Boy Long Way From Home).
Red River Blues — Compilation hétéroclite d'enregistrements de terrain, depuis les années 1930 (avec le Levee Camp Holler exceptionnellement accompagné à la guitare par Willie Flowers) jusqu'au festival de Fort Valley, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Texas Alexander, vol. 1 et 2. — Les liens entre ce chanteur professionnel et la tradition des levee camp songs sont si évidents qu'un chapitre entier lui est consacré.
Wake Up, Dead Man — Chants de prisonniers recueillis au Texas par Bruce Jackson de 1965 à 1966 — illustration sonore de l'ouvrage du même nom.