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Field hollers

  Chapitres

Décembre 2018 : présentation et sommaire — Les 12 pages suivantes seront complétées, et éventuellement modifiées au cours de l'année 2019 à mesure que progresse la rédaction de l'ouvrage « papier ». Il ne s'agit pas d'extraits du texte, mais de commentaires qui résument le contenu ou l'objectif des différents chapitres.

  Introduction


Longtemps confiné dans le jardin secret des folkloristes, le field holler a acquis le statut mythique d'un chant « originel » remontant à l'époque de l'esclavage, qui aurait exercé une influence déterminante sur la musique noire des États-Unis.

Ce rôle de lien entre un obscur passé africain et la culture du XXe siècle était autrefois assigné au blues, mais la thèse a perdu de son crédit depuis que la date de naissance présumée du blues se rapproche des années 1910 ou, au plus tôt, de la dernière décennie du siècle précédent ; la légende du holler « primitif » arrive donc à point nommé pour lui succéder dans l'imaginaire collectif.

La question des origines de la musique afro-américaine continue de susciter de nombreuses interrogations et de multiples hypothèses, mais la tradition du holler n'a jamais été étudiée pour elle-même. On se réfère le plus souvent à un chant « amorphe » et quasiment indescriptible, dont il ne reste pratiquement aucne trace, en faisant peu de cas du holler issu des levee camps, forme de complainte encore pratiquée à la fin des années 1960 et dont la thématique a durablement imprégné le folklore américain.

Cette étude prend en compte tous les aspects du field holler, y compris les thèses les plus contestables, mais elle s'efforce de rendre à cette « autre forme de blues » la place qui lui revient.