Décembre 2018 : présentation et sommaire — Les 12 pages suivantes seront complétées, et éventuellement modifiées au cours de l'année 2019 à mesure que progresse la rédaction de l'ouvrage « papier ». Il ne s'agit pas d'extraits du texte, mais de commentaires qui résument le contenu ou l'objectif des différents chapitres.
Sommaire
Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre10
Conclusion
Enoch Brown en 1940
(Library of Congress)
Longtemps confiné dans le jardin secret des folkloristes, le field holler a acquis le statut mythique d'un chant « originel » remontant à l'époque de l'esclavage, qui aurait exercé une influence déterminante sur la musique noire des États-Unis.
Ce rôle de lien entre un obscur passé africain et la culture du XXe siècle était autrefois assigné au blues, mais la thèse a perdu de son crédit depuis que la date de naissance présumée du blues se rapproche des années 1910 ou, au plus tôt, de la dernière décennie du siècle précédent ; la légende du holler « primitif » arrive donc à point nommé pour lui succéder dans l'imaginaire collectif.
La question des origines de la musique afro-américaine continue de susciter de nombreuses interrogations et de multiples hypothèses, mais la tradition du holler n'a jamais été étudiée pour elle-même. On se réfère le plus souvent à un chant « amorphe » et quasiment indescriptible, dont il ne reste pratiquement aucne trace, en faisant peu de cas du holler issu des levee camps, forme de complainte encore pratiquée à la fin des années 1960 et dont la thématique a durablement imprégné le folklore américain.
Cette étude prend en compte tous les aspects du field holler, y compris les thèses les plus contestables, mais elle s'efforce de rendre à cette « autre forme de blues » la place qui lui revient.